Nury et Bruno nous entrainent dans un hommage à la SF des années 40/50 avec tout ce qu'il faut de paranoïa et de secte adoratrice d’extraterrestres à tentacules. Pour ce premier tome, c'est le mystère qui prime car les auteur posent toutes les questions auquel nous allons devoir attendre des réponses. Mais nul doute que la suite apportera satisfaction. Et puis est-il encore besoin de rappeler la maitrise graphique de Brüno qui sied parfaitement à cet univers lovecraftien !

Le duo formé par Fabien Nury et Brüno a prouvé maintes fois sa capacité à créer des ouvrages de qualité rare, de véritables "Must Have" à avoir dans toute bédéthèque digne de ce nom. Ainsi, en préambule de ce que je m'apprête à dire, si vous n'avez pas encore lu "Atar Gull", "Tyler Cross" ou encore "L'homme qui tua Chris Kyle", ajoutez les d'ores et déjà dans la liste des ouvrages à lire, et une fois la lecture de ce coup de coeur terminé, vous pourrez y ajouter également "Electric Miles" dernier petit en date de l'équipe susnommée !

Electric Miles, c'est une histoire vraie, de quelque chose d'assez fou, mais qui est raconté de manière détournée car ici les auteurs ont fait le choix de ne pas donner le vrai nom de la personne concernée, mais plutôt de la faire s'incarner dans le personnage de Wilbur H. Arbogast (Et croyez moi, j'ai écumé le web, vous ne trouverez rien sous ce nom là).
Wilbur, écrivain de pulps tombé dans l'oubli, va un jour, par hasard, croiser la route d'un agent littéraire fan de son travail, qui veut absolument lui remettre le pied à l'étrier. Ça tombe bien, Wilbur a effectivement bien un texte sous la main, mais met en garde son interlocuteur, ses écrits peuvent rendre fou et ça ne va pas louper ...
Sous ce pitch énigmatique, se cache en fait l'histoire de la naissance de la scientologie (Son vrai créateur étant L. Ron Hubbard).
Au travers de ce premier tome, les auteurs nous plongent donc dans les débuts de cette "religion" qui est à l'époque encore très loin d'avoir la forme qu'on lui connait aujourd'hui. On se retrouve plutôt face à un homme mis sur le côté après une carrière oubliée, mais qui pourtant a de "grandes" idées et souhaite les diffuser en étant prêt à embarquer dedans quiconque veut bien l'écouter : ça tombe bien, les sectes commencent toujours de cette manière.
Graphiquement Brüno continue d'exceller dans son style que l'on reconnait entre mille, et, petit bonheur de collectionneur, Glénat propose deux éditions, une standard en couleurs, mais également une édition limité en noir et blanc, de quoi profiter pleinement !

Amis bédéphiles, laissez le duo Fabien Nury et Brüno – mais surtout leur surprenant et énigmatique monsieur Arbogast – vous triturer les neurones avec ce nouveau titre ; aux accents pulps des années 40. Le mieux est encore de plonger, de se laisser surprendre...

En 1949, un agent littéraire tombe par hasard sur Wilbur Arbogast, une ancienne figure du magazine "Oustanding". Il tente de le convaincre de signer avec lui, mais Wilbur n'a qu'un texte récent, un texte si puissant qu'il tuerai ses lecteurs...

En s'inspirant de la vie de Ron Hubbard, le fondateur de la scientologie, Fabien Nury et Brüno nous livrent un récit sombre et psychédélique absolument fascinant. Résolument contemplative et littéraire, cette œuvre n'est pas forcément la plus accessible de ses auteur, mais assurément une des plus forte.