1999, la troisième guerre mondiale est passée. Le fossé social est de plus en plus profond. Les quartiers pauvres, fait de bidonvilles, ne peuvent accéder aux beaux quartiers. Dans ces rues nauséabondes, se cache Billi. Celle que l'on accuse à tort du meurtre de son père, un homme de valeur, dirigeant d'un empire industriel. Elle attend patiemment son heure afin de prouver son innocence. Le "no man land " recherche un pourfendeur de l'ordre, Billi Chaddam se devra de revêtir l'uniforme...

Bien avant de glorifier les super-héros (Batman sur Long Halloowen, Daredevil sur Jaune), feu Tim Sale montrait déjà certaines prédispositions graphiques à dépeindre les villes citadelles, des gestuelles d'athlètes virevoltants. Ce comics épais de 200 pages recueille l'intégralité de la série parue au début des années 90. Alors que l'histoire n'arrive que maintenant dans notre cher vieil hexagone, on lit ce livre un peu comme si on retrouvait un vieil ami. Billi Chaddam porte le costume du vengeur masqué, devient l'avatar d'un Zorro, les amateurs de la série animée Batman 1992 seront y trouver des similitudes. A un détail près que le récit de Sarah Byam est cruel et désenchanté.

Bref, Délirium est bien inspiré de nous proposer une œuvre de jeunesse d'un des grands auteurs du comics américains.